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La crise sanitaire a eu un effet révélateur des problématiques de santé mentale rencontrées par les jeunes, qu’elle a accentuées.
Les équipes se trouvent dépourvues face à la nature et à l’ampleur de certaines difficultés, qui sont difficiles à remarquer dans un contexte de confinement/déconfinement propice à l’isolement.
La santé mentale est un état de bien-être, une aptitude de l’esprit à fonctionner normalement. Une bonne santé mentale permet à une personne de se réaliser, surmonter les difficultés de la vie, et entretenir des interactions positives avec son entourage.
Le bien-être des jeunes accueillis est central pour permettre l’émancipation et faciliter les trajectoires résidentielles.
NOS PRINCIPAUX CONSTATS
NOS SOLUTIONS
NOS PRIORITÉS POUR LES 4 ANS À VENIR
Généraliser la formation Premiers Secours en Santé Mentale
Identifier les premières manifestations ou l’aggravation de troubles mentaux, savoir se comporter de façon adaptée pour entrer en contact avec la personne et gagner sa confiance, et connaitre suffisamment les ressources professionnelles et non professionnelles pour l’orienter vers les soins adaptés sont les clés que fournit cette formation. Indispensable aux équipes travaillant au contact de jeunes adultes (la majorité des troubles apparaît entre 15 et 25 ans), cette nouvelle qualification participera à la déstigmatisation de ces troubles et facilitera leur repérage précoce.
Renforcer la démarche de réduction des risques
Les jeunes se voient imposés de multiples cadres, interdictions qui ont l’effet inverse à celui escompté.
A travers des actions de de santé communautaire, nous proposons de mettre l’accent sur la réduction des risques plutôt que l’interdiction.
S’entourer pour agir plus efficacement
Comment agir au mieux face à une crise et à une situation à laquelle on est rarement confronté ?
Nous mettrons en place des groupe d’échanges de pratiques entre professionnel.le.s pour faciliter la prise de recul et l’analyse de situations complexes et nous déploierons des partenariats nationaux sur la santé publique pour faciliter la mise en réseau avec des acteurs spécialisés au niveau local.
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Orientation annuelle 2022
Santé mentale des jeunes : il y a urgence !
La crise sanitaire a eu un effet révélateur des problématiques de santé mentale rencontrées par les jeunes, qu’elle a accentuées.
Les équipes se trouvent dépourvues face à la nature et à l’ampleur de certaines difficultés, qui sont difficiles à remarquer dans un contexte de confinement/déconfinement propice à l’isolement.
La santé mentale est un état de bien-être, une aptitude de l’esprit à fonctionner normalement. Une bonne santé mentale permet à une personne de se réaliser, surmonter les difficultés de la vie, et entretenir des interactions positives avec son entourage.
Le bien-être des jeunes accueillis est central pour permettre l’émancipation et faciliter les trajectoires résidentielles.
NOS PRINCIPAUX CONSTATS
- Repli sur soi.
- Hausse des addictions.
- Fréquence beaucoup plus élevée des tentatives de suicide en 2021.
- Passage de la colère à la violence physique envers les autres.
- Difficulté pour les équipes à trouver la réponse adaptée à un public en forte mobilité, sentiment de faible maîtrise du sujet.
- https://www.pierre-du-tigre.com/collections/bracelet-oeil-de-tigre-femme
NOS SOLUTIONS
- Réseau partenarial sur lequel s’appuyer pour orienter les jeunes.
- Sensibilisation au handicap et formation aux enjeux santé mentale.
- Soutien psychologique des équipes.
NOS PRIORITÉS POUR LES 4 ANS À VENIR
Généraliser la formation Premiers Secours en Santé Mentale
Identifier les premières manifestations ou l’aggravation de troubles mentaux, savoir se comporter de façon adaptée pour entrer en contact avec la personne et gagner sa confiance, et connaitre suffisamment les ressources professionnelles et non professionnelles pour l’orienter vers les soins adaptés sont les clés que fournit cette formation. Indispensable aux équipes travaillant au contact de jeunes adultes (la majorité des troubles apparaît entre 15 et 25 ans), cette nouvelle qualification participera à la déstigmatisation de ces troubles et facilitera leur repérage précoce.
Renforcer la démarche de réduction des risques
Les jeunes se voient imposés de multiples cadres, interdictions qui ont l’effet inverse à celui escompté.
A travers des actions de de santé communautaire, nous proposons de mettre l’accent sur la réduction des risques plutôt que l’interdiction.
S’entourer pour agir plus efficacement
Comment agir au mieux face à une crise et à une situation à laquelle on est rarement confronté ?
Nous mettrons en place des groupe d’échanges de pratiques entre professionnel.le.s pour faciliter la prise de recul et l’analyse de situations complexes et nous déploierons des partenariats nationaux sur la santé publique pour faciliter la mise en réseau avec des acteurs spécialisés au niveau local.
Des récits qui illustrent cette orientation
Multiplication des situations alarmantes
Multiplication des situations alarmantes
Description du récit
Sur ma résidence, je viens de vivre deux tentatives de suicide en un mois, ce qui n’était jamais arrivé depuis mon arrivé il y a 5 ans
Type de récit
Témoignage
Ce récit illustre quelle partie de la motion?
- Conclusion
Nom du contributeur
Directeur d'association Habitat Jeunes
Votre ville
Normandie
Existe-t-il un vaccin contre les crises d'angoisse ?
Existe-t-il un vaccin contre les crises d'angoisse ?
Description du récit
« C’est dur d’avoir 20 ans en 2020.» J’ai ri jaune en entendant cette déclaration du chef de l’Etat, le 14 octobre 2020. A cette époque, comme beaucoup de jeunes, je me sentais abandonné par les pouvoirs publics. Je faisais l’expérience d’un stress intense et d’importants coup de déprimes. L’isolement, les cours dispensés intégralement en ligne, ajoutés à tous les problèmes que connaissent les jeunes adultes, avaient rendu nos vies difficiles, et peu de gens semblaient reconnaître le sacrifice demandé aux étudiants.
L’année 2020 s’était pourtant relativement bien passée pour moi. J’avais vécu un premier confinement en échange Erasmus entre mars et juillet 2020, en colocation avec quelques connaissances, puis un second confinement dans une résidence étudiante. Hormis une sensation de stress et d’incertitude, je ne sentais pas ma santé en danger. J’étais cependant sur le point de faire l’expérience d’un problème d’une nouvelle intensité.
Début janvier 2021, après la période des fêtes et du nouvel an, le retour des responsabilités déclenche chez moi des crises d’angoisse qui me clouent au lit pendant quelques jours. Peu à peu, j’apprends à connaître mes symptômes : sensation d’angoisse quasi-constante, fatigue, vertiges, sensation de déséquilibre permanent. Très vite, je développe aussi des phobies, peur des battements de mon cœur, de m’évanouir, de mourir.
Quand ce genre de problèmes arrivent, on s’en veut d’abord à soi-même. Dès les premiers jours je repasse tout ce que j’ai pu faire de mal à mon corps et à mon esprit dans les dernières années. Était-il raisonnable de consommer autant d’alcool pendant mon Erasmus et mon second confinement ? Aurais-je dû apprendre à m’écouter plus tôt ? Était-il si raisonnable de me mettre à fumer du tabac et du cannabis ces deux dernières années ? Aurais-je dû être plus proche de ma famille pour me sentir plus stable ?
En parallèle, je commence à chercher de l’aide, et à comprendre réellement ce qui m’arrive. Comme pour beaucoup de cas d’angoisse, on me prescrit des anxiolytiques. Loin d’être un traitement de fond, ces médicaments permettent de « limiter les dégâts », d’étouffer les moments où le corps entre en crise. Je consulte ensuite une psychologue, qui m’aide à essayer de comprendre pourquoi je suis dans cet état. J’essaie tout pour tenter de revenir à la normale : méditation, relaxation, exercice physique. Mais rien n’y fait.
La vie continue
La maladie s’est progressivement intégrée à mon quotidien. En février, ma copine rencontrée en Erasmus me rejoint. En mars, je trouve un stage et en avril, je commence à travailler. C’est à ce moment que je m’installe avec ma copine en Foyer de jeunes travailleurs, pour fréquenter d’autres jeunes et avoir une vie sociale « normale ».
En mai, comme tout le monde, je souffle pour la première fois depuis longtemps en voyant la vie reprendre à nouveau dans les rues. C’est à ce moment que je réalise à quel point les mesures restrictives pesaient sur moi.
Aujourd’hui, mes problèmes n’ont pas disparu, j’essaie d’apprendre à les connaître, et à « faire avec », pour avancer. De temps à autre, les symptômes changent, les stress se transforment en douleurs, les douleurs en sensations de tension, et ces sensations en fatigue. De temps en temps, aussi, je me sens presque « normal » le temps d’une journée.
S’il reste un handicap majeur dans ma vie aujourd’hui, j’ai compris que mon problème disparaîtrait avec le temps. Si ma crise a certainement été provoquée par la situation imposée aux étudiants, elle correspond aussi certainement à une période de transition dans mon esprit, et elle ne s’arrêtera uniquement lorsque je serais en accord avec moi-même. Je suis cependant plus serein. Aujourd’hui, le plus important pour moi est d’être à l’aise pour en parler, et de ne pas abandonner la recherche de solutions.
L’année 2020 s’était pourtant relativement bien passée pour moi. J’avais vécu un premier confinement en échange Erasmus entre mars et juillet 2020, en colocation avec quelques connaissances, puis un second confinement dans une résidence étudiante. Hormis une sensation de stress et d’incertitude, je ne sentais pas ma santé en danger. J’étais cependant sur le point de faire l’expérience d’un problème d’une nouvelle intensité.
Début janvier 2021, après la période des fêtes et du nouvel an, le retour des responsabilités déclenche chez moi des crises d’angoisse qui me clouent au lit pendant quelques jours. Peu à peu, j’apprends à connaître mes symptômes : sensation d’angoisse quasi-constante, fatigue, vertiges, sensation de déséquilibre permanent. Très vite, je développe aussi des phobies, peur des battements de mon cœur, de m’évanouir, de mourir.
Quand ce genre de problèmes arrivent, on s’en veut d’abord à soi-même. Dès les premiers jours je repasse tout ce que j’ai pu faire de mal à mon corps et à mon esprit dans les dernières années. Était-il raisonnable de consommer autant d’alcool pendant mon Erasmus et mon second confinement ? Aurais-je dû apprendre à m’écouter plus tôt ? Était-il si raisonnable de me mettre à fumer du tabac et du cannabis ces deux dernières années ? Aurais-je dû être plus proche de ma famille pour me sentir plus stable ?
En parallèle, je commence à chercher de l’aide, et à comprendre réellement ce qui m’arrive. Comme pour beaucoup de cas d’angoisse, on me prescrit des anxiolytiques. Loin d’être un traitement de fond, ces médicaments permettent de « limiter les dégâts », d’étouffer les moments où le corps entre en crise. Je consulte ensuite une psychologue, qui m’aide à essayer de comprendre pourquoi je suis dans cet état. J’essaie tout pour tenter de revenir à la normale : méditation, relaxation, exercice physique. Mais rien n’y fait.
La vie continue
La maladie s’est progressivement intégrée à mon quotidien. En février, ma copine rencontrée en Erasmus me rejoint. En mars, je trouve un stage et en avril, je commence à travailler. C’est à ce moment que je m’installe avec ma copine en Foyer de jeunes travailleurs, pour fréquenter d’autres jeunes et avoir une vie sociale « normale ».
En mai, comme tout le monde, je souffle pour la première fois depuis longtemps en voyant la vie reprendre à nouveau dans les rues. C’est à ce moment que je réalise à quel point les mesures restrictives pesaient sur moi.
Aujourd’hui, mes problèmes n’ont pas disparu, j’essaie d’apprendre à les connaître, et à « faire avec », pour avancer. De temps à autre, les symptômes changent, les stress se transforment en douleurs, les douleurs en sensations de tension, et ces sensations en fatigue. De temps en temps, aussi, je me sens presque « normal » le temps d’une journée.
S’il reste un handicap majeur dans ma vie aujourd’hui, j’ai compris que mon problème disparaîtrait avec le temps. Si ma crise a certainement été provoquée par la situation imposée aux étudiants, elle correspond aussi certainement à une période de transition dans mon esprit, et elle ne s’arrêtera uniquement lorsque je serais en accord avec moi-même. Je suis cependant plus serein. Aujourd’hui, le plus important pour moi est d’être à l’aise pour en parler, et de ne pas abandonner la recherche de solutions.
Type de récit
Témoignage
Ce récit illustre quelle partie de la motion?
- Conclusion
Nom du contributeur
Résident Habitat Jeunes
Votre ville
Lille
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